Sur le chemin des étoiles
Partir et cheminer avec son seul sac à dos pendant plus de deux mois ouvre la porte du cœur et de l'esprit. C'est ces mots condensés, confus parfois, qui expriment un profond remue ménage intérieur !
Depuis la naissance de l'idée de partir que je sentais en moi comme une minuscule lumière, mais très présente, jusqu'au départ, j'ai eu la certitude de la direction à prendre lors d'une méditation.
Je sentais jour après jour que le chemin faisait parti de moi et si je ne partais pas, c’était comme m'amputer, ou m'étouffer, enfin un acte de non-vie.
J'ai donc écouté la vie remuer toutes les choses en moi, l'angoisse, la solitude, la culpabilité, mais aussi le bonheur de marcher, d'écouter les oiseaux, de regarder la nature, de rencontrer des gens et de me rencontrer à travers eux.
Le chemin m'a invité à moi même, à mon écoute, à ma sensibilité, à mon expression.
L'écoute de la réalité de la vie, de l'essentiel, de la merveilleuse simplicité des choses, du bonheur à portée de mains, là, à flotter dans l'air, à attendre mon corps/esprit apte à le recevoir.
Il existe, il est accessible, je l'ai vu après avoir ôté le superflu, débarrassé des tracas de la vie moderne, j'ai vécu tel un être humain, une immense joie d’être simplement.
Juste être là, marcher, et le chemin fait le reste.
Une guérison, un café offert, une rencontre, un pèlerin pour parler, un besoin de solitude, le temps s’arrête et la montre aussi, un papillon ouvre le chemin, une église m’accueille, un petit caillou du désert marocain se retrouve au pied d'une croix, des pèlerins chantent, Saint Jacques m'attend, la nature s'offre à moi, la vie est très présente.
Santiago, la joie !
Saint Jacques de Compostelle- juin 2002
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